Diferencia entre revisiones de «LANGUE BALÉARIQUE»
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+ | Les articles '''u, el''' / u /, / ɵl / (le) sont tous deux utilisés lorsque l'on veut magnifier le nom qu'ils précèdent, ou lorsque l'on veut lui donner une intention ironique. | ||
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+ | Exemples: '''U Papa''' / u 'pɑpɵ / (le Pape); | ||
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+ | '''el Réy''' / ɵl rej / (le roi); | ||
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+ | '''el señó Ministre''' / ɵl sɵ'ɲo mi'nistrɵ / (Monsieur le Ministre); | ||
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+ | '''el Mallorca F.C.''' / ɵl mɵ'ʎɒɾcɵ / (le club de football de Majorque). | ||
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+ | '''¡Miratêl a n'el réy ...!''' / Mirɵ'tɵl ɵ nɵl rej / (regardez le roi ..! Se référant à quelqu'un qui veut tout faire). | ||
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+ | L'article '''es''' / ɵs / (le) est l'article singulier masculin des Baléares par excellence. Il est utilisé avant tous les mots masculins commençant par une consonne. Bien que ce soit aussi le pluriel par excellence des îles Baléares. | ||
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+ | Exemples: '''es cavall''' / ɵs cɵ'vɑʎ / (le cheval); '''es cavalls''' / ɵs cɵ'vɑʎs / (les chevaux) | ||
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+ | '''es cotxo''' / ɵs 'kot͡ʃo / (la voiture); '''es cotxos''' / ɵs 'kot͡ʃos / (les voitures) | ||
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+ | '''es pitxé''' / ɵs pi't͡ʃe / (la cruche d'eau); '''es pitxés''' / ɵs pi't͡ʃes / (les cruches d'eau) | ||
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+ | '''es réy de ca nostra''' / ɵs rej dɵ kɑ 'nɒstɾɵ / (la maison du notre roi); '''es réys de ca nostra''' / ɵs rejs dɵ kɑ 'nɒstɾɵ / (la maison des notre rois). | ||
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+ | L'article '''se''' / sɵ / (le) n'est utilisé qu'avec des mots masculins commençant par une voyelle, perdant (l'article) sa voyelle à cause de la liaison. | ||
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+ | Exemples: '''s'Impèri''' / sim'pεɾi / (l'Empire); | ||
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+ | '''s'assase''' / 'sɑzɵ / (l'âne); | ||
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+ | '''s'aygo''' / 'sɑjgo / (l'eau). | ||
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+ | L'article '''so''' / so / (the) suit toujours la préposition «emb» / ɵmb / (avec). | ||
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+ | Exemples: '''emb so cavall''' / ɵmb so cɵ'vɑʎ / (avec le cheval); | ||
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+ | '''emb so guinavet''' / ɵmb so ginɵ'vɵt / (avec le couteau). | ||
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+ | L'article '''ne''' / nɵ / (le) est utilisé avant les surnoms commençant par voyelle, surtout lorsqu'il existe un lien amical ou familier entre le locuteur et la personne adressée. Il perd également sa voyelle en raison de la liaison. | ||
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+ | Exemples: '''n'oreyòtas''' / noɾɵj'ɒtɵs / (grandes oreilles); | ||
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+ | '''n'Andréu''' / nɵn'dɾeu / (l'André). |
Revisión del 20:49 8 feb 2021
Sumario
- 1 LE BALÉARIQUE ET LE CATALAN NE SONT PAS LA MÊME LANGUE
- 1.1 Structure linguistique de l'espagnol, des baléares et du catalan. Une étude comparative et philologique.
- 1.1.1 Bases culturelles du national-catalanisme aux Baléares.
- 1.1.2 Opinions des personnes concernées dans le monde culturel.
- 1.1.3 Liste des grammaires et dictionnaires de la langue majorquine ou baléare.
- 1.1.4 La première grammaire catalane acceptée par l'Institut d'Estudis Catalans
- 1.1.5 Conflits linguistiques en Catalogne avant Pompeu Fabra. XXème siècle.
- 1.1.6 Faux terrain historique du repeuplement supposé des îles Baléares avec les Catalans.
- 1.1.7 Repères linguistiques romanes antérieurs à Jaime le Premier.
- 1.1.8 Les langues espagnole, baléare et catalane. Une étude philologique comparative.
- 1.1.9 Liste d'expressions ayant la même signification.
- 1.1.10 STRUCTURE LINGUISTIQUE
- 1.1.11 Phonologique, morphosyntaxique et sémantique.
- 1.1.12 Système phonologique.
- 1.1.12.1 Sous-système syllabique baléare de consonnes doubles.
- 1.1.12.2 'Système syllabique baléare des groupes de consonnes.'
- 1.1.12.3 Le système syllabique catalan des groupes de consonnes.
- 1.1.12.4 L'accentuation des Baléares.
- 1.1.12.5 La langue des Baléares a trois types d'accentuation
- 1.1.12.6 L'accent diacritique
- 1.1.12.7 L'accentuation catalane.
- 1.1.13 SYSTÈME MORPHOSYNTACTIQUE
- 1.1 Structure linguistique de l'espagnol, des baléares et du catalan. Une étude comparative et philologique.
LE BALÉARIQUE ET LE CATALAN NE SONT PAS LA MÊME LANGUE
Structure linguistique de l'espagnol, des baléares et du catalan. Une étude comparative et philologique.
Bases culturelles du national-catalanisme aux Baléares.
Depuis le début du mouvement national-catalaniste à la fin du XlXème siècle jusqu'à nos jours, plus de fois que nécessaire a été dit et écrit que la langue majorquine ou baléare est un dialecte de la langue catalane; ne considérant jamais que les langues naissent et se développent dans le contexte historique du pays où elles sont utilisées, et, puisque les îles Baléares sont un archipel épargné par les influences linguistiques étrangères jusqu'au XlXème siècle, ce développement particulier est resté encore plus pur que dans d'autres endroits. C'est pourquoi ceux qui affirment le contraire ne sont pas fidèles au contexte linguistique et historique des îles Baléares. Un arrière-plan ignoré par les sages des Baléares eux-mêmes, car précisément ceux qui ont introduit la théorie de la langue des Baléares comme dialecte étaient un groupe d'intellectuels insulaires sous l'influence du mouvement politico-culturel appelé «La Renaixensa» à la fin du XlXème siècle , quel mouvement répandit la pensée d'Enric Prat de la Riba, qui disait:
«… Faisons comme les Anglais ont fait avec leur Grande-Bretagne, bouton de rose de l'Empire à son apogée, fleur de cet Empire à la veille de sa naissance; parlons de la Grande Catalogne, qui n'est pas seulement le comté (de Barcelone), ou Majorque, ou Valence, mais Majorque, et Valence, et le comté, et le Rousillon tous ensemble. Nous sommes tous un, nous sommes tous catalans. » «... et pour mettre cette philosophie en pratique, nous devons dominer par la force de la culture, avec l'aide d'une force matérielle qui aidera à endurer la domination; c'est une question d'impérialisme moderne, l'impérialisme intégral des grandes races fortes d'aujourd'hui. »
Et donc, l'arme la plus importante pour unir tous ces territoires sera l'imposition de la langue catalane, (parce que, soi-disant, leurs habitants sont tous d'origine catalane), sanctionnée par les intellectuels et soutenue par le pouvoir financier. Les intellectuels baléares susmentionnés ont reconnu les élucubrations du Prat de la Riba car, pour eux, elles n'étaient pas mais une extension de ce qui avait été raconté par le chroniqueur romantique Ramón Muntaner au XlVème siècle, affirmant que les royaumes de Majorque, Valence et Murcie , avait été repeuplé avec des Catalans qui exportaient la «cloche cathalanaise» vers ces royaumes. Et bien sûr, ils ont tout assumé comme si c'était un dogme, (jamais mieux dit, car un grand nombre de ces intellectuels appartenaient au clergé), sans s'arrêter un instant pour réfléchir ou douter; et sans se donner la moindre chance d'enquêter et de chercher des preuves rationnelles de telles aseverations; et en dépit du fait que les Baléares n’ont jamais accepté, ni ne le feront jamais, la notion d’être d’origine catalane. Ils ne laisseront pas non plus leur langue être appelée «la langue catalane parlée à Majorque», Minorque, Ibiza ou Formentera. Et puisque, jusqu'à la fin de la première moitié du XXe siècle, quatre-vingt-dix pour cent de la population, non seulement celle des Baléares mais de toute la nation espagnole, était analphabète, il aurait été assez difficile pour ces simples gens de réfuter dans ces situations, leur seule solution était de rester tranquille et de passer par le moulin, pour éviter d'être étiquetés comme des ignorants ou des «gonellistes» (ceux qui défendaient sans fondement le «majorquinisme»). À tout cela, il faut ajouter que, jusqu'à la fin du XXe siècle et, honteusement, jusqu'à nos jours, l'éducation sociale dans les familles baléares a été principalement de caractère féodal; ce qui signifie que si quelque chose est déclaré par quelqu'un avec un poste d'autorité, une telle déclaration est un dogme à croire et à obéir à moins que vous ne vouliez risquer d'être traité d'extrémiste, de fasciste ou d'ignorant, ajoutant à cela le mépris de vos concitoyens, voire de votre propre famille. Sous un tel comportement, ces intellectuels avaient la pâte prête à être cuite dans le four du catalanisme avec les chances de leur côté. En fait, cela s'est avéré parfaitement pour eux; c'était, bien sûr, avec le soutien inestimable des politiciens qui ont adopté le statut d'autonomie en 1983, déclarant dans sa troisième section que la langue des îles Baléares était la langue catalane. Ils l'ont fait sans aucune base historique ou philologique (El Día del Mundo de Baleares, 19 mai 2002); car c'est l'homme politique M. Francisco Conrado de Villalonga, du parti politique obsolète UCD, employé de la banque «La Caixa» de Catalogne, et depuis 1990 Représentant général et directeur général adjoint de La Caixa aux Baléares, qui a fait le décision personnelle, (photocopie de sa «confession» jointe) en tant que conseiller culturel, que la langue des îles Baléares soit appelée catalan. De plus, une fois le statut d'autonomie adopté en 1983, avec la seule approbation de la classe politique des Baléares, quelques mois plus tard, en 1984, M. Conrado s'est retiré du champ politique, car il pensait apparemment avoir déjà fait son travail. emploi. Et ces politiciens n'ont pas soumis leur décision à l'opinion du peuple des îles, bien que dans d'autres autonomies on lui ait demandé son avis. Ils ne l’ont pas fait non plus au cours des vingt années qui se sont écoulées depuis.
Opinions des personnes concernées dans le monde culturel.
Ce sont les paroles du célèbre dramaturge et acteur majorquin, le regretté 'D. Xesc Forteza ', dans une interview publiée dans le quotidien "Última Hora" le 7 juillet 1999:
«... Je suis anarchiste; pas de prêtres, pas de militaires, pas de drapeaux, pas de religions. Ils peuvent continuer à m'offrir tout l'argent, je ne rejoindrai aucun parti politique. Je suis fier de dire que je m'entends bien avec tout le monde, y compris l'évêque. Mais le théâtre ne doit jamais être considéré comme un essai littéraire. Le théâtre, ce sont les gens, et les personnages sur scène doivent parler comme les gens de la rue. Avez-vous réalisé à quel point ils ont gâté notre langue? Les professionnels de la radio d'une part, et les lecteurs de journaux télévisés d'autre part; pour éviter les expressions espagnoles, ils recourent à une languaga qui signifiera la fin de la langue d'origine majorquine. «... Avez-vous lu les« Rondayas Mallorquinas »(contes de la pépinière de Majorque) normalisés selon les règles du Catalan? Sinon, vous devez les lire et ensuite vous me donnez votre avis.»
Écoutons maintenant l'opinion de D. Miguel de Unamuno , philologue, écrivain et recteur de l'Université de Salamanque. Lors de son séjour à Majorque en 1916 («Andanzas y visioness españolas». Miguel de Unamuno, 1916), il dit:
«... le lecteur doit comprendre que je lis plus que la demi-douzaine de livres que j'ai apportés avec moi, mais la plus grande partie de mes lectures est en majorquin. Curiosité d'un philologue. Partout où je vais, j'aime lire dans la langue du pays; au Portugal, par exemple, je lis à peine mais en portugais, et ici je lis en majorquin, en prenant bien soin que ce soit majorquin et non catalan. (...) Cependant, les écrivains majorquins ont tendance à écrire, non pas dans la langue vivante de leur pays, mais en catalan. Ici, les écrivains et les intellectuels ont tendance à être catalanistes plutôt que majorquinistes. Le grand poète Juan Alcover, après avoir longtemps écrit des vers en espagnol, n'est pas retourné à sa langue maternelle, la langue d'origine de la ville où il est né, mais au catalan, une langue qui n'en a pas moins. conventionnelles que la langue officielle espagnole. Naturellement: les écrivains majorquins qui n'ont pas trouvé le public recherché en écrivant en espagnol; et en fait, certains d'entre eux, comme Juan Alcover, qui n'ont pas reçu les éloges qu'ils méritaient, lorsque le renouveau de la langue catalane a été rétabli et diffusé, ont eu recours à cette langue (le catalan). Mais j'ai décidé de lire en majorquin, en commençant par le typique «Aguafuertes», publié en 1812 par feu D. Gabriel Maura, le frère aîné du célèbre homme politique D. Antonio Maura, avec une introduction, en espagnol !, écrite par le catalaniste Juan Alcover.
Dans un effort et un acte de galanterie, un prêtre majorquin, D. Ildefonso Rullán, M. A. en Philosophie et Lettres, a publié la première traduction d'El Quijote en langue majorquine, publiée dans Felanitx en 1905-1906.
Mais je dois vous redire que ce numéro de la langue et de la littérature majorquines, d'une si noble ascendance et d'une glorieuse tradition, remonte à l'époque du bienheureux Lulio. »
Ou voyons l'avis de D. Torcuato Luca de Tena , écrivain, directeur du quotidien ABC et membre de l'Académie royale espagnole, dans une interview publiée dans La Journée des îles Baléares en septembre 1985 a déclaré:
«Il est faux que la langue catalane soit à l'origine des langues baléares et valenciennes. (...) Les expressions culturelles baléares et valenciennes sont bien plus anciennes que celles du Catalan.»
Et voyons l'avis de D. Dámaso Alonso, philologue membre de l'Académie royale espagnole, dans une interview publiée dans le journal Las Provincias le 18 juillet 1982:
«Les langues valenciennes et baléares / majorquines ont plus de 300 ans de plus que le catalan.»
Liste des grammaires et dictionnaires de la langue majorquine ou baléare.
Aux propos de D. Miguel de Unamuno et D. Torcuato nous ajouterons que D. Juan Fiol a publié ce que nous supposons être la première grammaire de la langue majorquine en 1651; D. Miquel Reus a publié une autre grammaire en 1694; D. Antonio María Cervera a publié une autre grammaire en 1812; et une autre grammaire a été publiée en 1835 qui a été étudiée dans les écoles de l'île, et sur laquelle des auteurs de base tels que D. Gabriel Maura ont développé d'autres travaux. Cette grammaire a été révisée et republiée par son auteur D. Juan José Amengual en 1872.
Dictionnaires à mentionner: Don Antonio Figuera, un moine qui avait quitté son ordre, a écrit un dictionnaire «Mallorquí-Castellá» en 1840 à la demande d'une riche famille de Muro, Majorque. En 1858, Don Juan José Amengual, auteur des deux dernières grammaires, publie le premier volume de son dictionnaire majorquin-espagnol-latin. Il a publié le deuxième volume en 1872. Un livre de Don Damiá Boatella et Don Matías Bosch a été publié en 1889. Il a remporté un prix à la Foire internationale de Barcelone et a été déclaré apte à des fins académiques. Son titre était «Enseñanza Práctica del Castellano en base a la lengua Mallorquina» («L'enseignement de la langue espagnole, une approche à partir de la langue majorquine»). Il comprend un vocabulaire majorquin-espagnol le plus complet. Pour élargir ce contexte, il faut ajouter que l'édition des «Rondayas», (courts contes populaires de la maternelle), écrite en 1895 par l'archiduc d'Autriche Don Luís Salvador, a été écrite en majorquin; et la traduction du Quichotte en langue majorquine par D. Ildefonso Rullán en 1906; sans parler des travaux de D. Gabriel Maura et d'auteurs comme D. Manuela de los Herreros.
La première grammaire catalane acceptée par l'Institut d'Estudis Catalans
Cependant, ce n'est qu'en 1913 que sont publiées les «Règles orthographiques» de la langue catalane, rédigées par Don Pompeu Fabra. Plus tard, en 1917, le même auteur a publié le «Dictionnaire orthographique». Et ce n'est qu'en 1918 que la première «Grammaire catalane» est publiée, acceptée par la suite par l'Institut d'études catalanes. Ce n'est que 267 ans après la publication de la première grammaire majorquine que nous connaissons. Et en 1932, quatorze ans plus tard, ils publient le «Dicccionari General de la Llengua Catalana», (Dictionnaire général de la langue catalane). Significatif, n'est-ce pas? Pourquoi? Et très simple: les grammaires sont les jalons zéro, la date de naissance d'une langue. On ne peut donc parler de la langue française qu'au XVe siècle, date à laquelle sa grammaire a été publiée. Nous ne pouvons pas non plus mentionner la langue espagnole avant ce même siècle; ou la langue allemande jusqu'au XlXème siècle, lorsque les frères Grimm publièrent leur Grammaire de la langue allemande; ou la langue italienne jusqu'en 1860. Avant ces dates, toutes ces langues étaient écrites selon le libre arbitre et la connaissance de chaque écrivain; nous savons bien que chaque écrivain avait ses propres règles; des règles que seul l'écrivain considérait comme telles et qui dans la plupart des cas n'étaient que des nuances orthographiques.
Conflits linguistiques en Catalogne avant Pompeu Fabra. XXème siècle.
Les choses étaient plus compliquées en Catalogne, cependant, car au milieu du XlXème siècle certains écrivains affirmaient qu'ils écrivaient en provençal tandis que d'autres disaient qu'ils écrivaient en Lemosin, dont nous avons des preuves palpables dans les mots de l'illustre Don Carles Aribau. qui, dans son poème «Oda a la Patria» (publié dans le journal de Barcelone «El Vapor» le 24 août 1833) dit qu'il parle, écrit et prie en Lemosin. De plus, le docteur en langues romanes du Grammaire des langues romanes, Paris, 1890, p.13 dit:
«... le catalan, qui n'est qu'un dialecte de Provence ...»
Et M. Marti de Riquer i Morera, Ph.D. en philologie romane, dans son livre: "Histoire de la littérature catalane", BCN - 1964, p.21, dit (sic):
«La literatura trovadoresca, en el seu prop sentid, és l’escrita en provençal… /… els primers poetes catalans (sigles XII i XIII) de personalitat i nom conegut que escriviren en una llengua romànica, ho feren en provençal…»
«La littérature troubadour à sa manière, est écrite en langue provençale. les premiers poètes catalans (XII et XIIIème siècle) et personnalité déterminée connue nom écrit dans une langue romane, ils l'ont fait en Provence.»
Quelqu'un croira-t-il qu'Aribau et le reste des intellectuels catalans, (sachant comme nous savons si bien leur grande affection pour tout ce qui peut valider leur identité), que si à cette époque il y avait eu une langue catalane avec sa grammaire et son dictionnaire, ils le feraient ne pas se vanter d'avoir leur propre langue, affirmant et réaffirmant qu'ils parlaient, écrivaient, aimaient et priaient en catalan? ... !! Les preuves sont suffisamment claires; et chercher des excuses pseudohistoriques qui pourraient expliquer l'existence de la langue catalane ne serait rien de moins qu'une déformation de la réalité linguistique de cette langue. Comme nous déformerions la réalité linguistique de la langue espagnole si nous affirmions que les «Versos Silenses y Emilianenses», ou les Œuvres d'Alphonse Xème de Castille, avaient été écrites en espagnol. Tu peux demander; dans quelle langue ont-ils donc été écrits? Ils ont été écrits en roman, en roman espagnol. Comme nous l'avons dit plus haut, en raison de l'absence de règles orthographiques générales à cette époque, chaque auteur écrivait selon les critères issus de son bagage intellectuel. Et, concernant les «Glosas Emilianenses y Silenses», nous devons ajouter que, bien qu'écrits en roman espagnol, ils contiennent des vers en roman navarro-aragonés et en langue basque. (Lengua Española. 1º de B.U.P. Ed. ECIR, S.A. 1993)
Faux terrain historique du repeuplement supposé des îles Baléares avec les Catalans.
Puisqu'il a été prouvé qu'il n'y avait pas de repeuplement avec les Catalans dans les îles Baléares, il n'y a pas non plus de langue catalane, car il n'y a aucune preuve du repeuplement des îles Baléares donnée par le roi lui-même dans la «Crónica del Rey Jaime the lst », ni dans les« Libre dels Feyts », ni le moindre signal de ce fait imaginaire. De plus, tous les habitants de la ville de Barcelone, qui était censée être la ville la plus importante du royaume d'Aragon, n'auraient pas suffi à repeupler la ville de Palma, car à cette époque Palma avait trois fois la taille de Barcelone, et ce n'est qu'au XVIIe siècle que Barcelone atteignit l'importance de Palma. Cependant, ce qui nous amène à l'indication la plus claire qu'il n'y a pas eu de repeuplement dans les îles Baléares, c'est le fait que la Sainte Mère Église a averti ses habitants de garder les clés de leurs maisons dans leurs trous de serrure les vingt-quatre heures de la journée. (ce qui est étonnant pour lui, Miguel de Unamuno fait allusion dans le livre susmentionné), de sorte que tout vieux chrétien puisse entrer dans la maison à tout moment du jour ou de la nuit pour vérifier si quelqu'un suivait encore secrètement les rites de la religion juive. Ce mandat n'aurait pas été nécessaire s'il y avait eu un repeuplement avec les Catalans, ce qui équivaut aux vieux chrétiens. Cette exigence est devenue une habitude jusqu'au milieu du XXe siècle, lorsque les voleurs se sont mêlés au flot de touristes qui ont débarqué sur l'île, et ils étaient très heureux (les voleurs) lorsqu'ils ont réalisé qu'ils n'avaient pas besoin de forcer les serrures des portes. pour cambrioler une maison. Et de toute façon, et en plus des faits documentés, que reste-t-il d'une présence catalane aux Baléares? Puisque ... nous devons garder à l'esprit que nous parlons de l'implantation imaginaire de milliers et de milliers de personnes, car il ne s'agissait pas seulement de repeupler la plus grande ville de la Couronne d'Aragon, mais aussi de tout le royaume de Majorque . Eh bien, il n'y a pas de vestige architectural là où il devrait y en avoir. Il n'y a aucun vestige de l'art roman catalan, qui était dans sa plus grande splendeur à cette époque (11e, 12e, 13e et 14e siècles), ni aucun vestige de «masías», les fermes typiques catalanes, tous les bâtiments ruraux adoptant le style de chaque île. Nous avons donc les fermes majorquines de style romano-andalou à triple creux, auquel on peut compter une antiquité de plus de 2000 ans. (1) La même antiquité peut être établie pour les fermes de Minorque et d'Ibiza, cette dernière avec son Type de constructions du Moyen-Orient, clairement différenciées de celles de Majorque et de Minorque. Et on voit que la ferme majorquine a un rez-de-chaussée rectangulaire, son toit en pente vers la façade, ou vers l'arrière de la maison dans les constructions plus anciennes. Dans les temps plus modernes, les bâtiments ont un toit de sellier incliné à l'avant et à l'arrière de la maison. La "masía" catalane a un rez-de-chaussée carré avec un toit en selle incliné de chaque côté de la façade, ce qui donne un plan différent de la maison, différent de celui de la maison majorquine. Et nous devons garder à l'esprit que l'idée des maisons des gens (dans ce cas, des Catalans qui auraient repeuplé les îles) comme une sorte d'espace vital dans lequel vivaient les familles, un lieu de rassemblement qui au Moyen Âge était un monde en soi, un monde de traditions, de coutumes et de cycles qui étaient obligatoires pour leurs habitants. Et, d'après ce que nous pouvons voir, il n'y a aucune trace de cette idée, de cette maison, en tant que signe d'identité catalan alors qu'il ne serait que trop logique (comme c'est le cas de tout endroit repeuplé dans le monde) que le majorquin le paysage était couvert de constructions de type catalan. Et ce simple fait nous amène à la conclusion drastique qu'il n'y a pas eu de repeuplement catalan dans le royaume de Majorque après l'année 1229. À ce fait, il faut ajouter la preuve qu'une fois le pillage accompli, la plupart des membres du corps expéditionnaire sont revenus leurs lieux d'origine avec leur butin, et Jacques Ier lui-même a avoué dans sa «Chronique» que si peu étaient les hommes qui restaient qu'ils ne suffisaient pas à former le corps de sa garde personnelle, raison pour laquelle il recruta plus de personnes en Aragon . Dans ces conditions, il est logique que le repeuplement se soit avéré assez difficile. Si nous ajoutons que, selon le «Llibre del Repartiment», après l'assaut, 75% des maisons de Palma (2) étaient encore occupées par leurs propriétaires majorquins, nous pouvons conclure qu'il n'y avait pas tout type de repeuplement avec les Catalans. (1 an 2, La casa populaire Mallorquina. Carlos García-Delgado. 1996). Et comme le patrimoine culturel d'un peuple ne consiste pas seulement en son idée d'habitation, mais en bien d'autres aspects de la vie, acceptons un instant que l'hypothétique repeuplement de Majorque par les Catalans ait eu lieu. Et que lorsqu'ils ont marché sur les terres majorquines, ils ont décidé d'occuper les habitations abandonnées; qu'ils les aimaient tellement qu'ils ne les modifièrent pas du tout, gardant la distribution des pièces; et ils aimaient tellement ces maisons que lorsqu'ils avaient besoin de plus, ils copiaient le modèle majorquin au lieu de construire des fermes catalanes et, ce faisant, niaient leur identité. Et pourquoi pas?! Acceptons-le! Cependant, et même en admettant que le patrimoine culturel d'un peuple n'est pas seulement son architecture, mentionnons d'autres signes d'identité que les nouveaux colons auraient dû apporter. Et mentionnons la caractéristique ultime d'une famille: la preuve réelle de l'identité de quelqu'un jusqu'à la première moitié du siècle dernier, le rôle de l'identité d'un peuple différencié, en tant qu'individus appartenant à un groupe ethnique spécifique. Cet aspect est précisément le nom propre donné à chacun de nous, à toutes les personnes de l'Univers; quel nom nous est donné par nos parents ou parrains à la naissance, un nom, à quelques exceptions près, pour toute notre vie. Un nom qui raconte aux autres notre identité. Par exemple, quand quelqu'un nous dit que son nom est Klaus, c'est pour nous dire que son identité est allemande; si le nom est McGiver, nous comprenons que l'identité est écossaise; si François, français; si Enric, catalan; si Iñaki, Basc; si Tomeu, Baléares, etc. Voyons, à partir de ce point de référence, s'il y a eu ou non une invasion catalane, à travers une étude approfondie des noms des habitants (des îles Baléares), qui devraient, en théorie, soyez les descendants de ces Catalans qui ont repeuplé hipothétiquement notre royaume de Majorque. Voyons d'abord quelques noms propres traditionnels catalans et leur origine.
Nous voyons que 70% des prénoms masculins catalans typiques sont d'origine allemande; étant le reste, un 20% d'origine latine; un 10% d'origine grecque, et seulement 5% d'origine hébraïque.
Et maintenant les noms des hommes aux Baléares.
La variété des origines des noms masculins des Baléares est remarquable mais pas étrange si l'on tient compte du caractère cosmopolite de l'archipel; leurs sources étant naturellement et purement méditerranéennes: phénicienne, hébraïque, grecque, romaine ... avec une prédominance de celles d'origine hébraïque (israélienne) 48%, le reste étant un 14% d'origine grecque, 14% d'origine latine, et une autre 14% d'origines variées. De ce qui précède, nous pouvons conclure qu'il n'y a pas eu de repeuplement catalan des îles Baléares. Parce que les noms de leurs habitants ne sont pas d'origine allemande, ce qui est le cas de la Catalogne; et ce qui devrait être le cas des habitants des Baléares, s'ils avaient été leurs descendants. Et maintenant, quelques noms féminins typiques.
Repères linguistiques romanes antérieurs à Jaime le Premier.
Une partie de la toponymie dans la langue des Baléares remonte aux temps antérieurs à la Reconquête, avec des toponymes qui ont survécu jusqu'à nos jours, des jalons linguistiques qui prouvent l'existence de la langue des Baléares avant la Reconquête, comme les insultes: «fava» / 'fɑvɵ / «favòta» / fɵ'vɒtɵ / y «cap de fava» / cɑp dɵ' fɑvɵ /, signifiant insensé ou idiot, Néanderthaloïde ou Troglodyte, et l'expression «¡me cagondéna!», / mɵ 'kagon'denɵ / c'est la contraction de la phrase: «Je chie sur Denia!». Quelle expression a été utilisée par le peuple majorquin depuis l'invasion de Majorque par les «Almoravides» (Moabites, dans le vieux Sp) de Denia en 1015, deux cent quarante ans avant la Reconquête. C'est pourquoi, avec des arguments solides étayés par des faits historiques, nous pouvons ici arriver à la fin de notre exposé en déclarant que la langue des Baléares et la langue catalane, avec des racines communes mais sans sustratum commun, ont suivi un processus évolutif différent dans leur propre environnement et par l'utilisation faite par la communauté de locuteurs, indépendants les uns des autres, car chaque communauté voit et organise son monde environnant en fonction de la langue qu'elle parle; malgré le fait que les deux langues partagent pas mal de mots et leurs significations. Nonobstant ce qui précède, essayons de nous imaginer au Moyen Âge, au milieu d'une société rurale et totalement analphabète, sous le contrôle strict d'une religion chrétienne progressivement dominante et intransigeante, avec un nombre écrasant de préjugés, de superstitions et de traditions ( qui a duré jusqu'à la fin du XlXème siècle), qui contrôlait la vie des gens avec une précision d'horlogerie suisse. Ce qui signifie que si la tradition disait aux parents de donner à leur progéniture le nom de leurs grands-parents, ils faisaient ce qu'on attendait; car s'ils n'agissaient pas en conséquence, ils devaient supporter la réprobation permanente de leur peuple et le mépris de leur propre famille pour avoir enfreint leurs règles. Et ces mêmes règles s'appliquaient aux coutumes dans le commerce agricole et de bétail, les locomotives de l'économie féodale. Compte tenu de nos informations précédentes, nous pouvons nous demander: est-il possible que dès qu'ils ont mis le pied sur la terre majorquine, ces colons catalans hipothétiques aient abandonné leurs noms allemands en raison d'une transformation soudaine qui les a fait renoncer à leurs traditions et à leur religion chrétienne? Est-ce que quelqu'un croirait qu'ils reniaient leur religion chrétienne de vieux chrétiens et embrassaient avec ferveur la religion juive avec un tel fanatisme qu'ils donnaient à leurs enfants des noms hébreux à la place de leurs noms chrétiens-germaniques traditionnels? ... Nous croyons sincèrement que ce n'était pas le cas. Et nous affirmons catégoriquement et sans équivoque que le Royaume de Majorque n'a jamais été repeuplé par les Catalans. Cependant, il est intéressant d'observer que dans tous les livres de langue espagnole, lorsqu'ils se réfèrent aux langues pré-romaines et aux langues issues du latin (Néolatin (L'origine des langues néolatiniques, Carlo Tagliavini) et roman), jamais, jamais ... on ne dit rien de la langue qui était parlée aux Baléares, c'est comme si ces îles avaient toujours été inhabitées jusqu'à la Conquête. Pourtant, ils mentionnent l'existence du tartessien, parlé au Portugal et dans la moitié occidentale de l'Andalousie. Ils mentionnent également l'ibérien, parlé dans la moitié orientale de l'Andalousie, la côte est de l'Espagne, la vallée de l'Èbre, la Catalogne actuelle et les régions du sud de la France. Le Basc est également mentionné, parlé dans le Pays Basc et dans une région du sud-ouest de la France. Ils mentionnent le celtibérien, parlé à Burgos, Logroño, Navarra, Soria, Guadalajara, ouest de Saragosse et Teruel. Mais rien n'est dit sur les îles Baléares. Rien, comme si l'archipel n'existait pas. Malgré le fait que les îles étaient déjà une puissance commerciale à l'époque phénicienne, bien avant la fondation de Cadix. Car les îles Baléares étaient précisément le pont qui a permis aux Phéniciens de s'installer sur la côte orientale de l'Espagne et dans le détroit de Gibraltar. Par conséquent, et c'est le moins que l'on puisse dire, la langue phénicienne a dû être parlée dans les îles Baléares à cette époque, lorsque l'hébreu de l'époque de l'Exode est également venu dans l'archipel avec des jalons linguistiques tels que «crespell / kɾɵs'peʎ /, robiol / robi'ɒl /, magalluf / mɵgɵ'ʎuf /, moixí / moi'ʃi /” etc. Plus tard, il y a eu des colonies grecques, dont les habitants ont également laissé leurs repères linguistiques tels que“ atapíns / ɵtɵ'pins /, rohélla / ro'eʎɵ /, estada / ɵs'tɑdɵ /, pantalèu / pɵntɵ'lεu /, bastaxos / bɵs'tɑʃos /, artà / ɵr'tɑ /, ”etc. Et bien plus tard est venu le latin vulgaire, avec la langue ibérique avec le Familles ibériques amenées par Quinto Cecilio de la péninsule pour peupler le centre de Majorque; d'eux restent les mots ibériques (en langue euskera ou basc), (Magazine scientifique, Mystères de l'archéologie. Année 1er, numéro 3, 1996. Jorge Alonso): «zerra, aloguer, ostatu, galant, pitxar , jake, garau, gari» etc.; en majorquin, «sèrra / 'sεrɵ /, llogué / ļo'ɣe /, hostal / os'tɑl /, galant / ɣɵ'lɑnt /, pitxé / pi't͡ʃe /, jac / ʒɑk /, Garau / ɣɵr'rɑw /, Garí / ɣɵ'ri /», les deux derniers mots sont devenus des noms de famille. Mais les îles Baléares étaient déjà une nation bien connue dans le monde civilisé de cette époque, avec sa propre langue, avec laquelle ses habitants pouvaient communiquer avec la plupart des cultures méditerranéennes, puisque la Mare Nostrum était parsemée de colonies phéniciennes, et en le commerce commercial de ces colonies s'est enrichi des échanges linguistiques. Lorsque les îles Baléares sont devenues une partie du monde romain et ont ensuite atteint la catégorie d'une province romaine, leur langue s'est enrichie et a évolué d'elle-même jusqu'à la première invasion arabe en 799 qui a forcé leurs habitants à demander l'aide d'Alexandre le Grand, et il a envoyé une armada qui a vaincu la marine Sarracen; (Histoire générale du royaume de Majorque. Volume II, pages 701 à 705. D. Juan Dameto, 1841) et si reconnaissants étaient les indigènes qu'ils ont juré fidélité à Alexandre en tant que leur souverain, dont le résultat était un implantation importante du peuple provençal-occitan. Et de là l'abondance d'expressions provençales-occitaniennes dans la langue des Baléares, expressions qui ne furent nullement acquises par la conquête de Jacques Ier, ni d'aucun facteur insulaire catalan; étant une particularité de la langue des Baléares, sa particularité d'avoir conservé sa pureté et sa richesse en raison du facteur insulaire. Tout ce qui s'est passé 430 ans avant la Reconquête et 2 ans avant qu'Alexandre le Grand ne prenne Barcelone des Arabes, Par la suite, en 814 et peu avant sa mort, il nomma son petit-fils Bernardo, fils de Pipino, roi d'Italie et des Baléares (Idem, volume ll, pages 701 à 705. D. Juan Dameto, 1841). (De là l'abondance du nom Bernàt dans nos îles). Plus tard, en 832, les Sarrasins ont tenté une autre invasion mais ils ont été vaincus par les Baléares-Occitaniens. C'était l'année 856, (57 ans après l'arrivée et l'installation des Provenço-Occitaniens), lorsque Bona, le roi nord-africain, réussit à conquérir Palma. De nombreux aristocrates majorquins (idem, volume ll, pages 566 et 763. D. Juan Dameto, 1841) et plébéiens ont fui vers les côtes de l'Ampurdan dans le nord-est de la Catalogne, car les rives de Barcelone ne fournissaient pas un abri sûr pour les navires en raison à leur composé de brins de sable, en plus d'être trop proche des zones occupées par les Arabes. Un fait historique qui prouve pourquoi les articles des Baléares «sa, es / sɵ, ɵs /» sont utilisés dans cette région de Catalogne. Et quand en 1228 Jacques Ier distribua le royaume de Majorque, au cas où il serait conquis par d'autres, s'attribuant le droit de propriété sur tous les châteaux de Majorque, D. Nuño Sanz, comte du Roussillon lui dit que le château de Montueri lui appartenait, car il appartenait jadis à sa famille, ce qui a été énoncé dans un document du 10 janvier 1228, et ratifié par un autre document daté du 5 septembre 1229. Et une question se pose ici: comment est-il possible que le château appartienne à sa famille d'autrefois, étant la première fois que la conquête de Majorque avait lieu? La réponse se trouvera dans les faits que nous déclarons mais pas dans le fait que les îles Baléares avaient été repeuplées avec des colons de l'Ampurdan, étant l'utilisation d'articles comme «es» et «sa»Une conséquence naturelle de l'installation des Catalans à Majorque, telle qu'elle est enseignée dans les écoles et écrite dans les manuels des élèves. Il se trouve qu'en 859 les îles Baléares ont été envahies par les Normands, et les indigènes ont enrichi leur langue ancienne avec des mots d'origine allemande tels que, pour donner un exemple des expressions restantes, «Frau» / 'fɾɑw / (Frawi), comme nom de famille dont le sens est Mme, et les mots: «trescà / tɾɵs'kɑ /, gana / 'gɑnɵ etc. / etc. Les Arabes ont reconquis par la suite les îles Baléares, et plus tard, les chrétiens de Jaime Ier.
En ce qui concerne l'Histoire, nous pourrions nous arrêter à ce stade de notre étude, car le mot est lié à l'histoire de la personne en tant qu'individu faisant partie d'un groupe appelé nation, royaume; ou, simplement, les gens. Et à partir de notre approche historique, nous avons prouvé qu'il n'y a ni document ni fait sur lesquels nous pourrions fonder la théorie d'un quelconque repeuplement aux Baléares après 1229.
Les langues espagnole, baléare et catalane. Une étude philologique comparative.
Nonobstant ce qui précède, parcourons le champ philologique et donnons un exemple de comparaison entre les langues espagnole, baléare et catalane. Il faut comprendre que l'orthographe des Baléares donnée a été approuvée au «1er Congrès de Philologie des Baléares» en 1992-1993, ce qui diffère peu de celle de la dernière Grammaire majorquin de 1872. C'était l'orthographe utilisée par les intellectuels majorquinistes à la fin du XlXème siècle et au début du XXème siècle; aux noms des intellectuels mentionnés ci-dessus, nous ajouterons celui de D. Pedro Alcántara Peña.
Liste d'expressions ayant la même signification.
Nous avons pris la liste des mots espagnols et catalans du:
«Manuel VOX Diccionari. Castellano-Catalán / Català-Castellà. 1997. » Avec un premier prologue en espagnol de l'illustre D. Camilo José Cela, et un deuxième prologue de l'illustre D. Antoni María Badía i Margarit (président du département de philologie de l '«Institut d´Estudis Catalans», la plus haute langue catalane institution). (Nous avons écrit en gras les mots qui sont égaux en espagnol et en catalan, mais pour les accents et les tirets).
Après avoir vu cette liste, quel est à votre avis un dialecte? Ne pourrions-nous pas supposer ouvertement que le catalan est un dialecte de l'espagnol et que la langue des Baléares est sans aucun doute une langue différente de l'espagnol et du catalan? Cependant, pour affirmer qu'une langue est un dialecte d'une autre langue, il ne suffit pas que les deux langues en question aient plusieurs milliers de mots en commun, des mots homonymes, orthographiquement égaux et de même sens, il ne suffit pas non plus que plusieurs mille mots d'une langue soient inclus dans le dictionnaire de l'autre langue (il est arrivé avec la langue des Baléares que, lors d'une cérémonie pompeuse lors de la présentation du nouveau dictionnaire de langue catalane, en novembre 1995, D. Juan Miralles, directeur du département de philologie catalane à l'Université des îles Baléares, se vantait que grâce à son département, le nouveau dictionnaire de la langue catalane comprenait 700 mots des Baléares qui, à partir de ce moment, augmenteraient le lexique catalan). Ce qui marque les limites entre les langues, c'est leur structure linguistique. Et les structures des Espagnols, des Baléares et des Catalans sont différentes les unes des autres, comme nous le verrons. Du latin vulgaire sont originaires, d'abord les langues néolatines (Origine des langues néolatines. Carlo Tagliavini) puis les langues romanes, en passant par le latin fusionnant avec les langues locales. Ce fait soutient l'axiome philologique selon lequel:
C'EST LE PEUPLE, PAS LES LINGUISTES, QUI FABRIQUE LES LANGUES.
A l'exception, bien entendu, des langages synthétiques; c'est-à-dire des langues produites dans des laboratoires linguistiques. Alors en tenant compte du fait que les valeurs significatives de chaque mot ou signification sont établies par les personnes qui parlent la langue, qui établissent également les changements et les usages plus larges dans le domaine sémantique et leur acceptation ou refus final par la communauté, jetons un coup d'œil aux structures linguistiques des langues espagnole, baléare et catalane.
STRUCTURE LINGUISTIQUE
On sait que toutes les langues reposent sur des piliers qui sont communs dans leur dénomination bien que différents dans leur contenu; ce sont, en même temps, des systèmes de signes dans lesquels on peut détecter la différence entre les langues lorsqu'on les compare. Tout ce système est appelé structure linguistique. Ces piliers sont:
Phonologique, morphosyntaxique et sémantique.
Il est dit et établi comme principe qu'une seule différence entre ces systèmes suffit pour les accepter comme des langues différentes. Pourtant, nous prouverons tout de suite qu'il y a plus d'une différence entre les langues baléares et catalanes.
Système phonologique.
Nous partirons du début, par le système phonologique des langues en question, pour clarifier quel est un dialecte dont, ou s'il s'agit en fait de trois langues ayant les mêmes racines quoique différentes les unes des autres.
Lorsque la lettre «i» forme une diphtongue avec une voyelle précédente et perd par conséquent une partie de son son naturel, «i» est remplacé par la lettre «y».
Exemples: cuy / 'kuj / (prendre);
fuya / 'fujɵ / (feuille);
vermêy / vɵr'mɵj / (rouge);
beya / 'bɵjɵ / (abeille).
Sous-système syllabique baléare de consonnes doubles.
(ils sont séparables).
La lettre b est doublée dans tous les mots se terminant en –bla, -ble, -bli, -blo:
amóbblà (a-mob-blà) / ɵ-mob-'blɑ / (meubler)
pobble (pob-ble) / 'pɒb-blɵ / (ville)
púbblic (púb-blic) / 'pub-blik / (public)
fibbló (fib-bló) / fib-'blo / (venteux) etc.
La lettre c est doublée en:
accident (ac-ci-dént) / ɵ-t͡si-'dent / et ses mots dérivés.
acció(ac-ció) / ɵ-t͡si'o / et ses mots dérivés. etc.
La lettre g est doublée en:
lliggí / lleggí (llig-gí / lleg-gí) / ļig-'ʒí /, / ļɵg-'ʒí / (lis) et ses mots dérivés.
correggí (co-rreg-gí) / ko-rɵg-'ʒi / (corriger) et ses mots dérivés.
siggle (sig-gle) / 'sig-glɵ / (siècle)
igglesi (ig-gle-si) / ig-'glɵ-zi / (église) etc.
La lettre l est doublée en:
mòl·lo (mòl-lo) / 'mɒllo / (moisissure)
mêl·la (mêl-la) / 'mɵllɵ / (amande)
Bal·le (Bal-le) / 'Bɑll' / (Maire)
amel·ló (a-mel-ló) / ɵ-mɵl'lo / (jeune amande) etc.
La lettre m est doublée en:
semmana (sem-ma-na) / sɵm-'mɑ-nɵ / (semaine) et ses mots dérivés.
emmagrí (em-ma-grí) / ɵm-mɵ-'gɾi / (perdre du poids) et ses mots dérivés. etc.
La lettre t est doublée en:
sutjettà (su-tjet-tà) / su-'d͡ʒɵt-'tɑ / (tenir) et ses mots dérivés.
dissatte (di-ssat-te) / di-sɑt-tɵ / (samedi)
adjettíu (ad-jet-tiu) / ɵd-ʒɵt-'tiu / (adjectif) et ses mots dérivés.
attitud (at-ti-tud) / ɵt-ti-'tud / (attitude) et ses mots dérivés.
dittic (dit-tic) / 'dit-tik / (diptyque) et ses mots dérivés.
ottim (ot-tim) / 'ɒt-tim / (optimal) et ses mots dérivés.
adattà (a-dat-tà) / ɵ-dɵt-'tɑ / (adapter) et ses mots dérivés.
ottimísme (ot-ti-mis-moi) / ot-ti-'mis-mɵ / (optimisme)
etc.etc.etc. comme en italien.
La lettre n est doublée en:
ànnera (àn-ne-ra) / 'ɑn-nɵrɵ / (oie) et ses mots dérivés.
ennobblí (en-nob-blí) / ɵn-nob-'bli / (ennoblir) et ses mots dérivés.
ennigulà (en-ni-gu-là) / ɵn-ni-gu-'lɑ / (nuage) et ses mots dérivés.
'Système syllabique baléare des groupes de consonnes.'
'(ils sont inséparables)'
tx = [t͡ʃ] tz = [d͡z] tj = [d͡ʒ] tg = [d͡ʒ] ts = [t͡s] cc = [t͡s]
cotxo ['kot͡ʃo] co-txo = voiture
dotze ['dod͡zɵ] do-tze = douze
corretja [ko'rɵd͡ʒɵ] co-rre-tja = sangle
metge ['med͡ʒɵ] me-tge = docteur
catsa ['kɑt͡sɵ] ca-tsa = boîte
dicció [dit͡si'o] di-cció = diction
Le système syllabique catalan des groupes de consonnes.
(ils sont séparables)
tx = t + x> / t + ĉ /; cotxe (voiture) cot-xe / 'kot-ĉə / = voiture
tz = t + z> / t + z /; dotze (douze) dot-ze / 'dot-zə / = douze
tj = t + j> / t + ž /; corretja (sangle) cor-ret-ja / kor-'ret-žə / = sangle
tg = t + g> / t + ž /; metge (docteur) met-ge / 'met-žə / = docteur
ts = t + s> / t + s /; pot-ser (peut-être) pot-ser / put-'sε / = Peut être
L'accentuation des Baléares.
La langue des Baléares a trois types d'accentuation
Accent orthographique: oxytone, paroxytone et proparoxytone. Avec trois accents écrits: / ´ / aigu, / `/ grave /, et / ^ / double, (anciennement appelé accent circunflex).
Accent phonétique: Il indique les différentes prononciations des voyelles, quelle que soit leur position dans le mot. Il a deux formes écrites: / ´ / aigu et / `/ accent grave.
/ ɵ /: camía / cɵ'miɵ / en syllabe non accentuée (chemise).
à, a / a /: cassa / 'kɑsɵ / en syllabe accentuée (maison); cassà / kɵ'sɑ / (chasse); caminà / cɵmi'nɑ / (marcher).
e / ɵ /: deu / 'dɵw / en syllabe non accentuée (doit); necessidat / nɵsɵsi'dɑt / (nécessité).
ê, e / ɵ /: entretela / ɵntɾɵ'tɵlɵ / en syllabe accentuée (interligne); êntre / 'ɵntɾɵ / (entrez)
é / e /: Déu / 'rosée / en syllabe accentuée (dieu); péssa / 'pesɵ / (pièce).
è / ε /: dèu / 'dεw / (dix); ubèrt / u'bεɾt / (ouvert).
i, í / i /: indio / 'indjo / (indien); dormí / doɾ'mi / (dormir).
o / o /: colóm / ko'lom / (pigeon); comodí / komo'di / (table de chevet).
ò / ɒ /: ò / ɒ / (or); còssi / 'kɒsi / (pot d'argile).
u, ú / u /: únic / 'unik / (uniquement); ultra / 'ultɾɵ / (ultra).
L'accent diacritique
A trois formes écrites, / ´ /, / `/, / ^ /, et cette dernière est utilisée à la troisième personne du singulier" essê / ɵ'sɵ / ", (be) pour le distinguer de l'article masculin singulier" es / ɵs / ”(le).
Exemple: ês es cavall / 'ɵs ɵs cɵ'vɑʎ / (C'est le cheval).
L'accent fermé est utilisé à la troisième personne du singulier du verbe être «éts» pour différencier l'article masculin pluriel «ets».
Exemples: éts es derré / ets ɵs dɵ're / (sont les derniers); ets ases / ɵts 'ɑzɵs / (ânes).
L'accent ouvert est utilisé par exemple sur le mot «ò» (or) pour le différencier de la lettre «o» conjonctive.
Exemples: es cotxo d’ò / ɵs 'kot͡ʃo dɒ / (la voiture en or); axò o allò / ɵ'ʃɒ ɒ ɵ'ʎɒ / (ceci ou cela).
Important
Lorsqu'il y a deux ou plusieurs accents phonétiques sur le même mot, l'accent est toujours mis sur la dernière syllabe accentuée.
Exemples: généralisation / ʒɵnɵ'ɾal'ment / (généralement); téòric / te'ɒɾik / (théorique); baléà / bɵle'ɑ / (Baléares); periòdicament / pɵriɒdicɵ'ment / (périodiquement)
L'accentuation catalane.
La langue catalane a deux types d'accentuation, l'accent orthographique: Oxytone, paroxytone et proparoxytone, avec deux formes écrites: / ´ / aigu et / `/ grave.
Et l'accent diacritique, sont deux / ´ / accent fermé et / `/ accent ouvert, pour distinguer les mots avec la même orthographe mais avec une signification différente.
Exemple: nét - net (petit-enfant - propre); pèl - pel (cheveux - pour lui).
SYSTÈME MORPHOSYNTACTIQUE
Morphèmes indépendants et morphèmes dépendants
Les morphèmes indépendants sont:
Des articles.
Articles masculins singuliers.
Article féminin singulier.
Article au pluriel masculin.
Utilisation des articles aux Baléares.
Les articles u, el / u /, / ɵl / (le) sont tous deux utilisés lorsque l'on veut magnifier le nom qu'ils précèdent, ou lorsque l'on veut lui donner une intention ironique.
Exemples: U Papa / u 'pɑpɵ / (le Pape);
el Réy / ɵl rej / (le roi);
el señó Ministre / ɵl sɵ'ɲo mi'nistrɵ / (Monsieur le Ministre);
el Mallorca F.C. / ɵl mɵ'ʎɒɾcɵ / (le club de football de Majorque).
¡Miratêl a n'el réy ...! / Mirɵ'tɵl ɵ nɵl rej / (regardez le roi ..! Se référant à quelqu'un qui veut tout faire).
L'article es / ɵs / (le) est l'article singulier masculin des Baléares par excellence. Il est utilisé avant tous les mots masculins commençant par une consonne. Bien que ce soit aussi le pluriel par excellence des îles Baléares.
Exemples: es cavall / ɵs cɵ'vɑʎ / (le cheval); es cavalls / ɵs cɵ'vɑʎs / (les chevaux)
es cotxo / ɵs 'kot͡ʃo / (la voiture); es cotxos / ɵs 'kot͡ʃos / (les voitures)
es pitxé / ɵs pi't͡ʃe / (la cruche d'eau); es pitxés / ɵs pi't͡ʃes / (les cruches d'eau)
es réy de ca nostra / ɵs rej dɵ kɑ 'nɒstɾɵ / (la maison du notre roi); es réys de ca nostra / ɵs rejs dɵ kɑ 'nɒstɾɵ / (la maison des notre rois).
L'article se / sɵ / (le) n'est utilisé qu'avec des mots masculins commençant par une voyelle, perdant (l'article) sa voyelle à cause de la liaison.
Exemples: s'Impèri / sim'pεɾi / (l'Empire);
s'assase / 'sɑzɵ / (l'âne);
s'aygo / 'sɑjgo / (l'eau).
L'article so / so / (the) suit toujours la préposition «emb» / ɵmb / (avec).
Exemples: emb so cavall / ɵmb so cɵ'vɑʎ / (avec le cheval);
emb so guinavet / ɵmb so ginɵ'vɵt / (avec le couteau).
L'article ne / nɵ / (le) est utilisé avant les surnoms commençant par voyelle, surtout lorsqu'il existe un lien amical ou familier entre le locuteur et la personne adressée. Il perd également sa voyelle en raison de la liaison.
Exemples: n'oreyòtas / noɾɵj'ɒtɵs / (grandes oreilles);
n'Andréu / nɵn'dɾeu / (l'André).